La vie de Spads
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 Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.

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Spads

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MessageSujet: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeSam 17 Avr - 14:04

C'est devant le mur à moitié effondré de son ancienne forge, où l'on devinait encore par endroit les traces de suie que la pluie et le vent n'avaient pas effacées que Spads passait une partie de ses après-midi. Il avait redressé quelques poutres et constitué un petit abri pour les jours pluvieux. Le tout était précaire mais comme il n'y dormait jamais, cela n'avait que peu d'importance pour le prêtre. Mâchonnant un brin de paille, il pensait en regardant alternativement le ciel, la forêt, le village ou la route : le rêve, l'inconnu, l'amitié ou la liberté.

Depuis plusieurs mois que Spads était rentré en Savoie, il avait eu l'occasion de renouer des liens avec certains de ses amis proches. Il n'avait pas pu en voir d'autres, il le déplorait mais la vie était ainsi. A Bourg même, où il séjournait depuis quelques semaines, il pouvait profiter d'un calme apaisant ponctué de sorties en taverne. La vie passait simplement, sans accroc ni dommage aucun.
Toutefois, lorsqu'il "méditait", devant sa forge, il sentait bien que quelque chose le dérangeait. Il avait l'impression d'être étranger à tout ce qu'il se passait dans le duché. Les règles avaient changé et il ne pouvait plus vraiment définir son bord politique ni prendre publiquement position sur la plupart des sujets. Non pas qu'il n'avait plus d'avis, au contraire, mais ses opinions risquaient d'être mal comprises, de susciter des dérives dont le prêtre ne connaissait que trop l'inutilité. Il se disait souvent que s'il ne reconnait plus les visages des politiques savoyards, il connaissait encore leurs cœurs. A quoi bon discuter pour ne jamais avancer ? Pourquoi vouloir négocier une position si l'autre refuse toujours de bouger ? Ce n'était pas un manque de motivation qui décourageait Spads mais l'habitude de la politique savoyarde : ses motivés face à ses éternels parasites.

En se redressant pour changer de brin de paille, il repensa à ses années passées sur les routes. Tant de rencontres intrigantes, de visages oubliés, de voix perdues mais tant de partages, d'amitiés, de sincérité échangée avec des inconnus. C'était pour mener cette vie d'errance qu'il avait souhaité se consacrer au Très-Haut. Pour pouvoir aider sans contrepartie, au risque d'être un peu plus pauvre physiquement mais jamais humainement. C'était en rentrant de voyage qu'il avait trouvé Bourg sous son meilleur visage : des histoires à raconter, des événements à partager et tant de sourires à rattraper. C'était dans l'imprévu de ses voyages qu'il avait le plus sentit que ses vœux étaient utiles aux autres. Bourg avait besoin d'un curé mais l'archevêché n'était pas joignable et le temps pouvait encore être long avant que les postes soient à nouveau occupés et les recherches de curés lancées. D'ici là, Spads n'avait pas d'occupation précise.

Après un soupir il s'allongea de nouveau et se mit à repenser à ses vœux. En Savoie, ils n'avaient pas le même sens qu'ailleurs. Ici il était connu avant, il avait été marié et vécu une vie... différente. Chacun avait une façon différente de s'adresser à l'ami, au politicien, au villageois, au prêtre voire même à l'ancien amant. Il pensait que ça ne l'affectait pas car il n'attachait pas d'importance à son titre. Cependant, cette absence de stabilité dans son statut le troublait et l'empêchait de trouver sa place. En restant dans le flou, il avait l'impression de laisser de côté son serment de prêtre, de se contenter de prendre. A travers ce serment, c'est la mémoire de sa femme qu'il trahissait.
Il se reprocha encore de ne pas avoir terminé ses études, pour cause de quelques journées de voyages. A quoi bon vouloir servir son prochain si on n'est pas capable d'aller au bout de ses propres objectifs ? Aristote n'avait-il pas dit que "le sacrifice de soi est la condition de la vertu" ?

Il se redressa donc, après quelques minutes, et prit la résolution de terminer ses cours d'ontothéologie. Cela passait par un voyage assez long vers l'ouest et une absence supplémentaire, l'occasion de reprendre la route. Ensuite, peut être prolongerait-il le voyage... Il ne voulait pas encore y penser car l'important, selon lui, pour en profiter était de ne pas savoir quand son périple allait prendre fin.

Il pouvait hâter ses préparatifs, l'avantage de ne pas avoir de terre était de pouvoir partir sans prendre de précautions, sur un coup de tête ou après une longue réflexion. Cependant, qu'elle soit préparée de longue date ou imprévue, pour le riche ou le vagabond, l'heure de dire au revoir à de vrais amis a toujours la même saveur de larme.
Spads savait qu'il trouverait de nouvelles tombes et de nouvelles têtes à son retour mais il avait déjà vécu suffisamment pour ne pas s'en préoccuper plus que de raison. Il était certain en revanche de retrouver les mêmes sourires et le même accueil qu'à chaque fois qu'il avait déserté le village pour les chemins.
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeLun 19 Avr - 18:28

Afin de pouvoir gagner deux jours de voyage en bonne compagnie, Spads avait pris la résolution de reculer son départ d'une journée. C'était l'occasion de passer une soirée supplémentaire en Savoie et de fêter l'installation de son ami Pather tout en agrémentant de discussions passionnées le début du chemin vers l'ouest.
D'expérience, le prêtre n'aimait pas retarder les adieux car il savait que ce que l'on prolongeait réellement était le départ et non la présence. Toutefois, cette journée supplémentaire à Bourg lui permettait d'acheter quelques vivres supplémentaires et de vérifier son sac qu'il avait bouclé un peu à la hâte le jour précédent.

L'essentiel ne quittait de toute façon jamais le vieux sac de cuir tellement élimé par endroit qu'on aurait cru de la toile. Quelques parchemins écornés par de trop fréquentes relectures et dont les lignes étaient presque devenues illisibles par des passages répétés dans l'eau, trois médailles religieuses aux origines incertaines que seul Spads aurait pu détailler, ce vieux missel vierge qui servait de carnet de note au prêtre et qu'il sortait souvent pour amuser ses amis, une gravure ainsi qu'une petite clé et une inscription sur un morceau de bois où l'on lisait le nom du village. Ajoutons à cela les trois fameux cailloux qui se transformaient très lentement en galets à force de s'entrechoquer au fond du sac et tous les biens qui avaient une réelle importance pour le burgien étaient réunis.
Sur la paillasse de Spads trônait également un baluchon dont la forme trahissait les miches de pain qu'il contenait. L'avantage de ce type d'encombrement était que son poids diminuait au fil des jours, en même temps que la fatigue augmentait. Malgré les recommandations, il n'avait pas voulu prendre trop de charge, d'une part pour ne pas se ralentir inutilement, et d'autre part pour pouvoir répartir charitablement sa fortune entre plusieurs brigands successifs au lieu de tout donner à un seul lors d'une unique attaque.
Concernant les vols, il ne se sentait pas particulièrement menacé. Un homme d'église seul, en robe simple, allant à pied avec peu de bagages ne pouvait promettre forte rançon ou butin. Les quelques brigands qu'il avait à craindre se contenteraient de lui voler son pain et quelques pièces. Rien qu'il ne pouvait reconstituer en une semaine de labeur dans une ville ou une autre. Au fond, il savait avoir plus à craindre de la part de soldats en maraude d'une armée française que des autochtones des villages traversés. Bien qu'il le déplorait en raison de son attachement à la vie humaine, nombre de soldats se battaient ou étaient morts en Provence ce qui le laissait serein quand au risque de rencontre avec une armée ou des pillards.

En regardant par la fenêtre, il vit des villageois passer dans la rue avec quelques jeunes bêtes achetées au duché. Cela le fit sourire de se rappeler qu'il fut aussi éleveur plusieurs années auparavant. Cela lui sembla soudainement des siècles. Revenant à ses préparatifs, il attrapa la bourse qui reposait sur une petite commode et s'assit pour compter combien il lui restait. Il divisa ensuite sa cinquantaine d'écus en deux piles à peu près égales et résolu d'en laisser une au village, pour pouvoir offrir à boire le jour de son retour, quelque soit l'état de fortune dans lequel il reviendrait. L'autre servirait évidemment pour les frais de route.

Mentalement, il se remémora les noms des villes qu'il devait traverser au début de son voyage. L'essentiel était de ne pas se perdre en compagnie de la baronne d'Aime. Ensuite, il pouvait avoir l'air ridicule sans devoir en supporter le poids dès son retour en Savoie. Bien qu'il ait voyagé en Bourgogne par le passé, il doutait que les personnes qu'il avait rencontré alors soient encore sur place. En homme têtu et insouciant, il n'accordait pas grande importance à ces potentiels soutiens, préférant s'en remettre à ses propres ressources.

Doucement, l'heure du départ approchait et Spads chargea ses sacs en serrant les dents, de peur de réaliser que sa trop longue oisiveté ait fini par lui faire perdre l'habitude de porter ce type de charges. Dans un sourire il se redressa assez facilement et sorti joyeusement dans la rue. Après avoir répondu à plusieurs "bonjour mon père", il entra dans La Burgienne Joyeuse [et non pas une burgienne joyeuse] où il déposa toutes ses affaires avant de se faire payer quelque à boire. A partir de cet instant, encore plus que précédemment, les écus étaient comptés.
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeVen 23 Avr - 12:56

Dijon

En début d'après-midi, à l'hôtel municipal de Dijon, le père Spads sortit tranquillement de sa chambre, un sac de vivre sur l'épaule. Il affichait une mine joyeuse bien que ceux observaient attentivement le prêtre remarquaient qu'un rictus soucieux passait fréquemment sur son visage. Après avoir longé le couloir et s'être arrêté devant la chambre de la baronne d'Aime quelques instants, hésitant entre frapper ou continuer son chemin. Il jugea vite plus opportun d'aller attendre son amie dans la salle du l'hôtel que de la déranger dans ses préparatifs. Il continua donc et descendit l'escalier en sautant les 3 dernières marches. En se réceptionnant d'une façon qu'il jugea très habile, il se fit la réflexion qu'il n'était digne ni de son âge, ni de sa fonction de faire de telles idioties.
Il se racla la gorge plus pour se donner une contenance que pour chasser une gêne, puis se dirigea vers le comptoir où le propriétaire le regardait d'un air suspect. Malgré tout, ce dernier salua son client avec déférence et humilité.

- Bonjour mon père, alors vous nous quittez déjà ?
Spads s'approcha tout en passant en revue les différents objets présent devant lui, sur le comptoir. Il avisa la petite cloche et hésita une seconde avant de répondre à son interlocuteur en se forçant à prendre une allure sérieuse d'autant plus difficile à garder qu'il était d'excellente humeur depuis le petit matin. Tout en parlant, il sortit sa bourse et la déposa devant lui avant de commencer à fouiller la doublure de sa robe dans l'idée d'y trouver quelques deniers égarés. Les rares buveurs présents dans la salle se régalaient en regardant le prêtre plisser les yeux et tenir sa langue au coin de sa bouche pour se concentrer dans sa quête. Tout cela le faisait converser de manière assez décousue.
- Oui, mon ami ... je ... je dois reprendre la route mais ... je reviendrai peut être d'ici ... hm ... quinze jours.
Faisant une moue intéressée, l'homme regarda la bourse du prêtre et lui sourit beaucoup plus largement. Ne faisant pas attention au fait que Spads était plus occupé à tenter de trouver des trésors dans ses poches que dans sa conversation, il continua en cherchant à en savoir plus.
- Ah Monseigneur, je vous garderai alors encore une fois ma meilleure chambre si tant est que vous me faites prévenir de votre visite.
Les chambres étaient toutes identiques mais le prêtre n'avait pas plus besoin de le savoir que d'être informé que la fameuse taxe de séjour supplémentaire était une invention de l'aubergiste. Relevant soudain la tête, le prêtre plissa instinctivement les sourcils, trahissant le manque d'écoute dont il venait de faire preuve. Il avait vaguement entendu parler de meilleure chambre et se réjouissait à l'idée d'en avoir une de qualité supérieure à celle de la dernière nuit. Non pas qu'il ait mal dormi mais il avait passé une partie de la soirée à prier pour le salut de l'âme de ses voisins qu'il souhaitait mariés sans trop en avoir l'impression. Aussi, il répondit d'un air joyeux.
- Ah oui, tout à fait, avec plaisir !
Ravi, l'aubergiste marmonna pour lui seul quelques mots de satisfactions, attitude symptomatique de ceux qui restent trop longtemps seuls face à eux même. Il se baissa alors pour vérifier quelque chose sous son comptoir et se redressa d'un bond pour en revenir à son saint client.
- Bien Monseigneur, alors, nous disions une chambre pour une nuit, avec la taxe ça nous fait ... hum... plus les consommations d'hier soir ... le repas ... Vous aviez ausi demandé du pain pour le trajet, il me semble... donc voilà ça nous donne un total de 18 écus et 35 deniers. Soit 18 écus pour l'homme d'église que vous êtes. Comme tout bon commerçant, l'homme savait gonfler un prix afin de pouvoir accorder une réduction par la suite tout en continuant à voler son client.
Pour avoir été un peu marchand dans ce qui lui semblait une autre vie, le prêtre sentit venir la combine mais n'avait pas le cœur à chipoter pour quelques pièces qu'il risquait de se faire voler le lendemain. Aussi, il sortit les écus de sa bourse pour payer son séjour à Dijon.
- Voilà pour vous mon fils. Mais, de grâce, arrêtez vous à "mon père", je ne suis pas assez lettré pour recevoir un titre tel que celui de "Monseigneur". Il aurait pu essayer de négocier en laissant miroiter la possibilité d'être accompagné à son retour. Et pas par un vagabond à qui le prêtre aurait fait l'aumône. Bien au contraire. Toutefois, par prudence et incertitude, Spads se résigna à garder secret ses projets.
- Merci mon père ! D'un geste un peu trop vif pour être honnête, l'aubergiste attrapa les écus tendus, n'en espérant certainement pas s'en tirer à si bon compte. Le réalisant, il se tourna vers la salle et tendit les bras vers elle. Installez vous, la maison vous offre un verre avant que vous ne partiez.

Ravi car c'était de toute façon son intention, Spads alla s'installer à une table, dans un coin d'où il pourrait observer la rue sans être trop visible. Depuis quelques temps il affectionnait particulièrement cette occupation.
Il déposa donc son sac au pied de son siège et appuya le dossier de sa chaise contre le mur. Ainsi installé, il commença à boire doucement en attendant de voir passer son amie et de pouvoir la saluer une dernière fois avant une séparation qui promettait d'être longue.
Après quelques minutes, le vin de Bourgogne lui éclairant l'esprit ou aveuglant sa raison, le prêtre ne se sentait plus aussi joyeux qu'auparavant. Il n'avait pas le vin mauvais mais en petite quantité, il le rendait pensif, c'était parfois un avantage, d'autres fois un ennuyeux défaut.
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeSam 24 Avr - 23:47

Code:
Note : rencontre avec Roch et Lolo...cestmoi qui m'accompagnent de Cosnes à Sancerre, m'accueillent, demandent un laisser-passer pour moi.
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeVen 7 Mai - 8:55

Sanguinela a écrit:
Depuis le début de la matinée, un sérieux remue-ménage régnait dans la chambre qu’occupait la Baronne d’Aime. En effet, Sangui s’était plongée avec cœur et acharnement dans les préparatifs du départ. Les malles n’avaient eu de cesse de faire des allers-retours entre l’équipage qui était parvenu à l’auberge durant la nuit et la petite chambre de l’auberge. Robes, mantels et jupons, livres, traités, plumes et encre, carte, armes, et vivres avaient volés dans la pièce.

Tout fut réorganisé sous les directives de la Baronne. En effet, voyager à pied avec un baluchon sur l’épaule lui avait convenu durant quelques jours. Elle avait pu profiter au mieux des paysages ainsi que de la compagnie de Spads. Cependant, compte tenu de ses projets, il lui paraissait plus raisonnable de compter sur un peu plus de confort et de sécurité.

Mais ces taches domestiques avaient le don de l’insupporter et ce n’est pas sans mal que la Duchesse conserva son calme. Surtout lorsque d’autres auraient du se charger de cette tache. D’ailleurs, une oreille un peu trop curieuse aurait pu, en s’approchant de la porte, entendre l’ancienne Chancelière pester et lancer quelques mots d’oiseaux à l’encontre de certains domestiques un peu trop « mous » et trop peu compétents à son goût.
Lorsque tous les préparatifs furent achevés, l’après-midi était déjà entamée. Sangui passa donc une tenue correcte et quitta la pièce pour rejoindre le « père » Spads. Lui saurait la mettre de joyeuse humeur ! A moins que la perspective de leur départ séparé ne vienne assombrir cette belle après-midi de printemps.

Chassant les quelques idées moroses qui lui venaient à l’esprit, la Baronne descendit calmement les escaliers. La pièce était calme, les quelques voyageurs solitaires qui se tenaient là semblaient plongés dans leur pensée. A vrai dire, cela reflétait parfaitement l’image qu’elle avait pu se faire de la Bourgogne. Calme, repliée sur elle-même, presque léthargique. Du moins en apparence.

Après quelques secondes à observer la salle, Sangui aperçu son compagnon de voyage assis à une table. Il semblait soucieux et d’aussi fâcheuse humeur qu’elle. Leur dernier instant ensemble promettait d’être joyeux !

Affichant son plus beau sourire, elle s’approcha de lui et lui dit doucement…


Hum… Cette mine soucieuse ne te va pas du tout ! J’espère que ce n’est pas cette longue attente qui te plonge dans cet état… Je m'en voudrait de te plonger dans la mélancolie.
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeVen 7 Mai - 8:55

Spads arrivait juste à la fin de son premier verre lorsqu'il sentit que l'on approchait de sa table. Grognon par habitude, il se tassa légèrement sur sa chaise et se préparait d'avance à pousser son plus beau ronchonnement.

Remontant rapidement les yeux du sol, il reconnu facilement son amie dont le sourire désarma toute velléité belliqueuse chez lui. Aussi, après avoir pris une grande mais discrète inspiration visant à retrouver sa bonne humeur, il voulu se mettre debout et faire le tour de la table pour aider Sangui à s'installer tout en profitant de l'occasion pour l'embêter un peu. Il était au moins une constante chez Spads, depuis toujours l'envie de taquiner son prochain était plus forte que n'importe quelle fatigue.

Il reçut sa réplique pendant qu'il se levait, avant d'avoir pu placer le petit "baronne" qui lui tenait à coeur. Heureusement, il savait que ce n'était que partie remise. Pour la rassurer et commencer agréablement la conversation, il lui rendit d'abord son sourire de façon franche et reprit sa place d'un petit bond sur sa chaise. Malgré le vin et à défaut d'être ravi de cet au revoir, il était au moins d'humeur joueuse.

Une fois assis, il continua la conversation, n'ayant laissé en tout que quelques secondes à Sangui pour assimiler tous les gestes qu'il avait pu faire.


Oh, rassure toi, si quelqu'un devait me rendre mélancolique, ce ne serait certainement pas toi. Même s'il nous a un peu forcé la main, je trouve que Pather a eu une très bonne idée. Je n'avais pas pu te voir souvent ces derniers temps.

Marquant une petite pause, il lui adressa un nouveau sourire de soutien, sachant bien quelles pensées traverseraient l'esprit de la baronne à la suite d'une telle remarque. Aussi, pour chasser les mauvaises idées, il continua très rapidement.

Alors, tous tes paquets sont terminés ?
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MessageSujet: Re: Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller.   Départ pour Sancerre - Le vrai voyage, c'est d'y aller. Icon_minitimeVen 7 Mai - 22:59

Sanguinela a écrit:
Lorsqu’elle vit Spads se tasser sur sa chaise, Sangui se retint de rire. C’était une attitude typiquement Spadienne ! Tout individu s’approchant d’un peu trop près et non invité à le faire se voyait systématiquement gratifier de cette même attitude. A ceci près, qu’elle était habituellement accompagné d’un grognement ou deux. Par chance, cette fois-c i, la Baronne échappa au traitement complet.

Sangui reçut le sourire de son ami avec un certain soulagement. Cet « au revoir » serait moins morose que prévu. Elle sembla le couper dans son élan lorsqu’elle parla. Intriguée quelques secondes, elle du très rapidement passer à autre chose. Quoi que Spads eut à dire, elle le saurait à un moment donné.

Assise face à Spads, elle décida d’éluder le passage portant sur son mandat de Duchesse. Les évènements étaient encore trop frais pour qu’elle puisse y songer sans peine. Elle lui répondit :


Hum… Un peu forcé la main ! Je trouve que tu es très indulgent avec lui. D’autant plus qu’il était plein d’arrières pensées. Il n’y avait rien de très charitable dans son attitude !

Tout en se servant du vin dans le verre de Spads, elle continua.

Mes paquets ! Ne m’en parle pas… C’était une horreur ! On parle beaucoup des avantages d’être noble. Mais absolument rien n’est dit sur les difficultés que cela implique. Sans parler des effets secondaires. On devient exigeant, encore plus qu’avant, futiles, exécrables lorsque rien ne se déroule comme on le souhaite et on passe des heures à faire et refaire des malles.

C’est l’horreur !


Sangui rit de bon cœur avant de boire une gorgée de ce vin. Une grimace ne tarda pas à apparaitre sur son visage. Elle s’apprêtait à lancer une remarque peu obligeante, mais après avoir croisé le regard sans aménité du tenancier, elle modéra finalement son propos.

Hum… Ce n’est pas le meilleur des vins, mais… c’est… honorable pour une petite auberge…

Elle lança un regard entendu à son compagnon de voyage avant d’ajouter…

Et toi ? Ton baluchon est prêt ?

Je sais que ton « statut » ne te permet pas de porter d’arme. Mais tu pourrais au moins emporter un petit poignard de rien du tout. Juste comme mesure dissuasive… Tu n’es pas obligé de t’en servir…
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